Création d’une classe moyenne : Transformer le futur de la République démocratique du Congo

La République démocratique du Congo (RDC), réputée pour son immense richesse en ressources naturelles et son statut de deuxième plus grand pays d’Afrique, reste paradoxalement l’une des nations les plus pauvres du monde, marquée par un important fossé entre les classes sociales. Malgré ses ressources abondantes, la RDC a enduré des décennies de corruption et de mauvaise gestion qui ont gravement entravé son développement. Pour cultiver une classe moyenne prospère et libérer tout le potentiel de la nation, il est impératif d’adopter une approche à multiples facettes englobant des réformes économiques, sociales et institutionnelles. L’instabilité persistante dans la région de l’Est a entraîné le déplacement de millions de Congolais, avec le gouvernement confronté à des défis considérables pour fournir un soutien et une sécurité adéquats. Ces difficultés sont aggravées par l’insuffisance des infrastructures, qui entrave la circulation des biens et des personnes. Cette instabilité exacerbe la pauvreté du pays et entrave considérablement les efforts de développement. L’un des défis les plus importants auxquels la RDC est confrontée est la fracture numérique. L’Union internationale des télécommunications (UIT) a indiqué que le taux de pénétration de l’internet en RDC n’était que de 18,2 % en 2021. Cette fracture numérique limite l’accès à l’information et aux opportunités mondiales, entravant la capacité du pays à s’intégrer dans l’économie mondiale et à stimuler son commerce régional et international. En outre, le système éducatif n’a pas réussi à produire une main-d’œuvre qualifiée, ce qui limite le développement de la population et sa capacité à diversifier ses compétences et à créer un marché diversifié. Ces dernières années, le gouvernement de la RDC s’est tourné vers sa diaspora pour obtenir de l’aide, en encourageant ses affaires étrangères à s’engager auprès de sa diaspora pour promouvoir leur retour avec leurs compétences spécifiques. Ces personnes, qui ont étudié et acquis de l’expérience à l’étranger, étaient censées apporter des changements positifs et des idées novatrices pour promouvoir l’esprit d’entreprise et les PME. Toutefois, nombre d’entre elles ont succombé aux mêmes problèmes de corruption et de mauvaise gestion, privilégiant la création rapide de richesses au détriment du développement à long terme. Le développement de la Corée du Sud, marqué par des investissements dans l’éducation, l’innovation et des politiques industrielles fortes qui ont soutenu des secteurs clés, sert de modèle précieux. Pour diversifier le pays et construire une classe moyenne solide, la RDC doit se concentrer sur le développement humain, en particulier sur l’éducation et le développement des compétences. Il est essentiel de fournir un accès à une éducation de qualité à tous les niveaux, ce qui implique d’améliorer les infrastructures, la formation des enseignants et la pertinence des programmes scolaires. L’UNESCO rapporte que le taux d’alphabétisation en RDC était d’environ 77% en 2020, mais il y a une marge d’amélioration significative, en particulier dans les zones rurales. Le gouvernement pourrait également ouvrir les portes des écoles privées réglementées afin de s’assurer que les compétences des Congolais sont utilisées dans le pays pour son intérêt souverain. La collaboration entre les secteurs privé et public pour offrir des programmes de formation professionnelle et de développement des compétences est essentielle, car elle permet aux individus d’acquérir les compétences nécessaires pour le marché du travail, en particulier dans les secteurs où la demande est forte. Cette approche peut mettre la RDC sur la voie des 15 prochaines années, en préparant une nouvelle génération éduquée.      Le développement des infrastructures est un autre domaine essentiel pour favoriser la croissance économique. Aujourd’hui, il est presque impossible d’atteindre l’équité pour tous en RDC, car certaines provinces manquent encore des nécessités de base telles que les routes, les instituts de santé et l’inclusion numérique. L’approvisionnement en énergie est également essentiel pour le développement industriel et l’amélioration du niveau de vie. En 2021, seulement 19 % de la population avait accès à l’électricité, ce qui souligne le besoin urgent de développer l’infrastructure énergétique.   La croissance rapide de la Chine et l’expansion de sa classe moyenne en sont un excellent exemple. Grâce aux réformes économiques, aux investissements dans les infrastructures et aux améliorations significatives en matière d’éducation et de soins de santé, la Chine est aujourd’hui en passe de devenir une puissance dominante, rivale des États-Unis. Le développement d’infrastructures telles que les routes, les ports et les réseaux de communication peut faciliter le commerce, réduire les coûts et attirer les entreprises.  Alors que le monde passe de l’ère numérique à l’ère de l’IA, la RDC n’a pas encore pleinement adopté ces avancées. Le déploiement de l’e-gouvernement est crucial pour l’efficacité, mais la connectivité et la technologie peuvent stimuler l’innovation, la croissance économique et la création d’emplois bien rémunérés. Malgré plusieurs mesures visant à combler le fossé numérique, le développement reste lent. Vodacom a fait des progrès significatifs dans la réduction de la pénétration numérique en RDC, couvrant près de 61% du pays, mais de nombreuses régions n’ont toujours pas accès aux téléphones cellulaires. La promotion de la culture numérique et l’élargissement de l’accès à l’internet peuvent ouvrir de nouvelles opportunités économiques et améliorer la productivité.  Le développement économique et social dépend également de l’inclusion financière. Suite à une perte de confiance dans le secteur bancaire, seulement 7% de la population de la RDC est bancarisée, selon un rapport de McKinsey & Company. Des banques comme Equity BCDC (anciennement Pro-Credit et BCDC) et TMB ont été rachetées par des banques plus importantes, ce qui pourrait faciliter le développement du secteur financier. La mission d’Equity étant de promouvoir le développement socio-économique, la concurrence entre Equity et Raw bank est désormais féroce, les obligeant à rivaliser pour fournir les meilleurs services en RDC.  Faciliter l’accès au crédit, à l’épargne et aux services d’assurance pour les particuliers et les petites entreprises peut promouvoir l’esprit d’entreprise et la participation économique. Soutenir les institutions de microfinance qui fournissent des services financiers aux ménages à faibles revenus et aux petites entreprises peut les aider à augmenter et à stabiliser leurs revenus, en particulier dans les zones rurales.  Toutefois, la croissance et la stabilité économiques dépendent de la création d’un environnement favorable aux entreprises. La stratégie de développement de Singapour, qui comprenait des réformes politiques, l’investissement dans le capital humain et le maintien de la stabilité politique, est riche d’enseignements. Il est essentiel de mettre en œuvre des politiques qui favorisent une croissance économique stable et durable. Cela inclut le maintien d’une faible inflation, de politiques fiscales saines et d’un taux de change stable. La réduction de la dépendance à l’égard d’un seul secteur (par exemple, les ressources naturelles) et la promotion d’une économie diversifiée peuvent contribuer à la création d’emplois et à la stabilisation des revenus. Garantir l’État de droit, les droits de propriété et l’application des contrats peut créer un environnement commercial stable. La mise en œuvre de mesures de lutte contre la corruption et la promotion de la transparence peuvent améliorer la confiance du public et attirer les investissements.  L’agriculture est un domaine prometteur, avec plus de 85 millions d’hectares de terres arables. Le pays peut promouvoir l’intégration régionale afin de fournir des denrées alimentaires aux pays voisins. Avec un environnement commercial favorable et des incitations pour attirer les investissements directs étrangers (IDE), la RDC peut stimuler la croissance industrielle et la création d’emplois.  La mise en place de filets de sécurité sociale, tels que l’assurance chômage et les soins de santé, peut protéger les individus contre les chocs économiques et réduire la pauvreté. L’application des droits du travail et la promotion de conditions de travail décentes peuvent améliorer la qualité des emplois et la sécurité des revenus.  Bien que la RDC ait un long chemin à parcourir pour construire un marché de l’emploi robuste capable de créer une classe moyenne prospère, de favoriser la croissance économique et d’améliorer la qualité de vie globale de ses citoyens, la voie est claire. Les citoyens de la RDC ont longtemps vécu dans la vulnérabilité et les troubles continus, et il est temps de leur donner l’assurance d’un avenir meilleur. Si la RDC possède un immense potentiel en tant que pays de solution pour le monde, elle doit d’abord devenir une solution pour ses propres citoyens.  Il est essentiel de s’attaquer aux principaux problèmes que sont le climat des affaires difficile, les infrastructures médiocres et le manque de travailleurs qualifiés. Les secteurs privé et public doivent collaborer pour trouver des moyens d’améliorer la vie des Congolais et les aider à être à la hauteur de la réputation de leur pays en matière de richesse et de capacités. En se concentrant sur des  réformes globales dans les domaines de l’éducation, de l’infrastructure et de l’inclusion financière, et en favorisant un environnement commercial favorable, la RDC peut ouvrir la voie à un avenir plus brillant et plus prospère.  L’engagement en faveur de ces changements permettra non seulement de libérer le potentiel du pays, mais aussi de veiller à ce que les avantages de ses ressources abondantes et de sa position stratégique soient ressentis par tous ses citoyens. Le voyage peut être long et ardu, mais avec de la détermination et des efforts coordonnés, la RDC peut transformer son paysage socio-économique, en créant une classe moyenne résiliente et une nation prospère.  Sources: 
  1. World Bank. (2022). “GDP per capita (current US$) – Congo, Dem. Rep.” 
  1. World Bank. (2018). “Poverty headcount ratio at $1.90 a day (2011 PPP) (% of population) – Congo, Dem. Rep.” 
  1. International Telecommunication Union (ITU). (2021). “Percentage of Individuals Using the Internet.” 
  1. UNESCO. (2020). “Literacy Rate, Adult Total (% of people ages 15 and above) – Congo, Dem. Rep.” 
  1. World Bank. (2021). “Access to electricity (% of population) – Congo, Dem. Rep.” 
  1. Vodacom DRC. (2021). “Coverage and Network Statistics.” 
  1. McKinsey & Company. (2021). “Financial Inclusion in Africa: The Role of Banks in Reaching the Unbanked.” 

Africa, the cradle of humanity, a land that stirs the soul with its mystic allure. My soul chose to be born in a land where golden savannahs stretch far and wide. A land where one can witness the plains come alive with the rhythmic footsteps of herds embarking on their breath-taking migration in a timeless display of resilience and unity. A country that holds beauty, that enchants the senses and ignites wonder.

My land, my motherland Kenya. Born into a Kenyan family of Asian descent, a family that has lived and breathed Kenya and Africa for previous 5 generations, I can only identify as a Kenyan, a proud 6th generation African. Brought up in a family where ‘Being Human’ was the main principal belief. We have been raised with values that don’t differ greatly from those of the thousands of tribes that make up Africa – roots, heritage, family, faith, morals, principles and more.

Many years ago, I stood on stage at a speech writing contest in High School, where I described the strategy behind Muhamad Ali’s glorious win where he “floated like a butterfly, and stung like a bee” against George Foreman, in the fight forever known as the ‘Rumble in the Jungle.’ Years later, never even in my wildest imagination, did I imagine I would be living in the very ‘jungle’ itself, and working in the world of strategic storytelling and encouraging the amplification of Congolese voices and narratives far and wide across the globe from the heart of Africa.

Congo or as it was then called Zaire, a land that was stamped in the memory of the World as the place where Ali fought Foreman and caused a mighty Rumble in the boxing world. A battle that was immortalised in the song ‘In Zaire’ sung by Johnny Wakelin. Congo was a land everyone wanted to know about.

A land that is endowed with all the riches known to mankind. A blessed land, with a rich cultural heritage and a teeming, deserving population. A land sadly destroyed by its colonial past. Which, since its independence, is slowly trying to attain its rightful place in the World. It is here that I arrived five years back.

As I look back on my first five years of living in the Democratic Republic of Congo, there have been moments of floating and very often, little stings. I moved to Kinshasa for love. In the beginning, I can honestly admit, it was not love for the city or the country or the people – I didn’t know enough about this 

ginormous country and the 100+ million people that fill its borders – it was personal love. But five years later, I never thought I could love a country and its people as though they were mine. That love comes from the heart that feels the mystic rhythm of the African land, and I couldn’t be prouder to call it home.

You can never shake the ancient dust of Africa off your boots – no matter how far and wide you travel.

Having lived in London for thirteen years followed by a few years in the Middle East, returning to Africa was natural. 

The love for Africa always remains in the soul. Living in the heart and soul of Central Africa, has been an adventure.

The narratives that have filled Western Media have sung a different song for many years, call it geo-politics, strategic positioning, economic control, all things aside, the story of the Congo has never really been told loudly by the Congolese themselves. From the outside looking in, the perceptions are dotted and plagued with negativity, but on the ground, the beating hearts of the Congolese are rumbling a little louder day by day towards progress, and it’s in these slivers of hope, that the true stories are revealed.

The stories that spotlight the young entrepreneur battling to build a viable business, young students carving out their careers currently into untapped and underdeveloped industries, the non-existent middle class that should build the private sector and contribute to its growth and the country’s economy, international investors building projects that create jobs and wealth for the locals as much as it does for the financial interest in the Congo. We can’t talk about changing the narrative of a country when we don’t discuss the positive changes that education, infrastructure developments, economic policies, universal health care, food self sufficiency etc can contribute towards developing Congo.

In Africa, a transformative era is on the horizon as the continent sets its sights on change and development like never before, and country examples like Nigeria, Ghana, South Africa, Morocco, and Kenya are a testament to these positive changes. A combined drive by the Africans to build an Africa by Africans for a future developed Africa. A daunting task as a fellow African who first arrived in Kinshasa for a two-week trip which quickly extended from month to month and snowballed into creating a business in the field of strategic advisory and communications. It was created around the simple premise – the African narrative needs to be written by the Africans, and the Congolese needed a platform for their voices to be heard as far and wide across the globe.

At the heart of Africa, the center of its soul, the Congolese beats are picking up. Business is quietly picking up, post the first peaceful democratic elections. As the incumbent President Felix Tshisekedi embarks on his second mandate, the world waits with bated breath for the promised change and greater development, the impact of which can be felt across the entire population. Whether its infrastructure, governance reform, education, better health, access to basic needs – there are plenty of conversations to be had. Storytelling, an essential part of Congolese culture, an oral tradition that is filled with narratives, stories, and songs, need to be told from the perceptions and opinions of the Congolese.

In the past, and especially in 2023 the power and bias of the international media came to the forefront.

Geopolitics and powerful Media Houses controlled and amplified the narrative that in their perception was important. It’s only natural to question the visibility of certain global issues over another. This raises the question about the impact of our voices when catastrophes and issues affecting an African country are narrated differently. Whether it’s election, unrest or other catastrophes affecting an African country, sometimes the western media does not consider it newsworthy because they do not have an in-depth understanding and information of the issues and disasters that affects this Continent.

There are a lot of positive changes happening as well, and these news worthy developments need to be made a part of the Global narrative. Positive or negative these conversations need to be had openly and who better than the Africans to be at the forefront of this narrative. The true voices of the Congolese need to be heard from their heart and soul and from their perspective. That’s when the true picture of the reality of their lives, struggles and aspirations emerges.

There is a need for a platform where the Congolese voices and the African voices can be heard, where views can be freely given not as a negative but as a positive approach to help bring the DRC to take its rightful place, not just in Africa but also in the World. Is it not our experiences from around the world when put together with like minded individuals – where greatness begins? Where stories and narratives become the basis for legacies.

DRConversations is the platform created as a gift for all the voices that need to be heard, for all the emotions that need to be expressed and to bring forth the dreams and aspirations of a nation on the cusp of development. Join this journey by sharing openly your knowledge and experience to make DRC a happy, positive and progressive Nation.

It’s time for another rumble in the jungle – Welcome to the conversations from the Congo.

                                                                                                                                                                                                                                                             KS